Il n’est pas rare de se voir proposer un digestif en fin de repas en cas de digestion difficile. En effet, à l’origine l’alcool était utilisé comme un médicament, et servait à soigner les plaies mais aussi à soigner de l’intérieur.
Mais que sont les digestifs exactement ? On vous dit tout dans cet article !
Qu’est-ce qu’un digestif ?
Un digestif est une boisson alcoolisée ou non qui se consomme après un repas. Elle a pour but de faciliter la digestion.
Historiquement, c’est l’hypocras qui est considéré comme le premier digestif. Cette boisson à base de vin, d’épices et de sucres était consommée au Moyen-âge après les repas. En effet, on considérait le sucre comme un médicament et les épices étaient utilisées car elles stimulent la digestion.
De nos jours, après un grand repas de famille, il est encore courant de consommer un digestif. Cette habitude s’est transmise de génération en génération. Bien sûr, il faut en consommer avec modération.
L’alcool comme digestif : réalité ou tradition ?
Aujourd’hui, il est prouvé scientifiquement que l’alcool n’aide pas à digérer plus vite, mais à au contraire tendance à ralentir le processus.
La consommation d’alcool réduirait en effet la mobilité de l’estomac et rendrait la digestion moins performante. Cela perturberait en plus l’hormone chargée de garder le bon équilibre acido-basique de l’estomac.
Bien sûr, cela n’empêche pas de poursuivre cette tradition familiale et conviviale à la fin de gros repas ! Sans compter sur l’effet placebo, qui permet de faciliter la digestion car l’esprit en est convaincu.
Les principaux alcools considérés comme des digestifs
Généralement, ce sont les alcools forts, les eaux-de-vie et les liqueurs qui sont considérés comme des digestifs. Voici donc une liste non exhaustive de digestifs parfois consommés à la fin des repas.
Le cognac
Le cognac est une eau de vie à base de vin. Il provient de raisin pressé dont le moût est mis à fermenter. Il faut ensuite lui faire subir une double distillation et le faire vieillir en fût de chêne pendant deux ans au minimum pour que cela devienne un véritable cognac.
Bon à savoir : l’ajout de sucre est interdit dans la fabrication d’un véritable cognac. Pour le déguster en tant que digestif, l’idéal est de choisir un cognac hors d’âge.
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L'armagnac
Il s’agit de la plus ancienne eau de vie consommée en France. On lui a aussi longtemps prêté des vertus thérapeutiques.
On l’obtient grâce à la distillation de vins blancs secs. Sa couleur est marron dorée, et il est vieilli en fûts de chêne. Il contient au minimum 40% d’alcool.
Bon à savoir : il existe aussi la “blanche armagnac” qui est transparente car elle n’a pas eu un vieillissement sous bois.
Le calvados
Le calvados provient de la distillation de poiré de Normandie et de cidre. On l’appelle souvent “calva”.
Cette boisson existe en Normandie depuis au moins les années 1600, et est un véritable patrimoine culturel. Consommé entre deux plats, on l’appelle le “trou normand”.
Les différentes saveurs du calvados sont dues aux variétés de pommes utilisées pour fabriquer le cidre de chauffe (jusqu’à 200 variétés différentes). Ce sont les pommes amères qui sont privilégiées pour éviter que la boisson ne soit trop sucrée.
Le calvados doit vieillir en fût de chêne pendant au moins deux ans, mais plus il est âgé plus son goût évolue.
Bon à savoir : lorsqu’on mélange le calvados avec du moût de pomme, on obtient le fameux “pommeau de Normandie”.
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La chartreuse
Cette liqueur assez forte en goût existe depuis les années 1600, période à laquelle les moins chartreux la fabriquaient. Elle était alors nommée “élixir de longue vie”.
Son goût si particulier vient du mélange d’environ 130 plantes et épices, tout comme sa couleur verte si spécifique. C’est un mélange de notes épicées, végétales et florales, au degré d’alcool de 55°. Il existe aussi de la chartreuse jaune.
Aujourd’hui, la chartreuse est exclusivement fabriquée en Isère.
Le génépi
Le génépi est très populaire sur les stations de ski. Cette boisson existe depuis le moyen-âge et a également été créée par des moines. Son nom est tiré de la plante de génépi qui est de la même famille que l’absinthe. Cinq variétés de génépi sont utilisées pour confectionner cette liqueur.
C’est au 19ème siècle que les distilleries ont fait leur apparition dans les Alpes et que cette liqueur a commencé à devenir très consommée en montagne. Elle serait excellente contre les coups de froid et les coups de fatigue.
Le Jägermeister
Le Jägermeister est une liqueur allemande issue de plantes médicinales et aromatiques. Au total, ce sont 56 herbes différentes qui sont utilisées dans sa composition.
Pendant sa fabrication, les 56 plantes sont broyées puis mises à macérer dans de l’eau pure et de l’alcool neutre. Le tout macère dans des fûts en chêne pendant un an minimum. Pour que le degré d’alcool final soit à 35°, on ajoute ensuite de l’eau pure, du sucre liquide, ainsi que du caramel en tant que colorant.
Cette liqueur, parfois consommée en tant que digestif, est aussi connue pour se boire en shooters ou bien avec de la boisson énergisante (Jägerbomb).
Le genièvre
Cette eau de vie néerlandaise est en réalité l’ancêtre du gin. Elle se compose de grains de céréales (blé, orge, seigle, avoine) et de baies de genévrier.
Ce digestif est donc très populaire en Belgique et aux Pays-bas, et également de plus en plus consommé en France.
Le limoncello
Cette liqueur de citron est originaire d’Italie et est principalement consommée en été en raison de sa saveur.
Dans sa composition, on trouve bien sûr de l’alcool, mais aussi des zestes de citron, de l’eau et du sucre. Le limoncello s’obtient en laissant macérer l’écorce de citron dans de l’alcool. Cela le rend facile à produire et peu coûteux.
Plusieurs sortes de citrons peuvent être utilisés pour sa fabrication. Pour extraire toutes les huiles essentielles du zeste et obtenir un goût parfait lorsqu’on fait son limoncello maison, il faut utiliser de l’alcool à 96°.
Il se boit très frais et entre dans la composition de nombreux cocktails.