On a tous un jour vécu ce moment gênant et inconfortable durant lequel un de nos grands parents nous a fait goûter une eau de vie faite maison, alors que l’on était bien trop jeunes. Alors si vous êtes nostalgique, que vous aimez relever les défis ou si vous avez simplement envie de quelque chose de plus fort pour casser la routine, nous vous proposons de faire le tour du monde des alcools les plus corsés qui existent ! Il ne s’agit là pas uniquement de dégustation d’alcool mais plutôt d’un voyage et d’une aventure qui vous fera partir à la découverte de breuvages alcoolisés atypiques qui font l’unanimité dans leur pays d’origine. Mais attention, n’en abusez pas et préservez votre santé…
Le rhum Bacardi 151 – 75,5%
Sur une base de canne à sucre, ce rhum blanc à haute teneur en alcool nous vient des îles et est très largement utilisé pour réaliser des cocktails flambés. C’est ce que l’on appelle un « Overproof Rum », puisque son pourcentage d’alcool est supérieur à 57. On l’utilise principalement pour confectionner des cocktails et des punchs fruités.
Petite anecdote : c’est le seul et unique rhum sur terre à mentionner sur son étiquette qu’il s’agit d’un « liquide inflammable » (ou « warning : flammable, see back label »). Sa bouteille est d’ailleurs conçue avec un bec spécial dans le but de minimiser les risques de brûlures et les accidents.
Le rhum Stroh « 80 » – 80 %
On dit de ce rhum autrichien un peu spécial que c’est un « faux rhum ». Créé en 1832 en Autriche, selon la tradition des Inländer-Rum, il est produit à base d’alcool issu de la canne à sucre ainsi que de mélasse et possède un goût très épicé.
Cette version, qui est la plus forte de la gamme, fait intégralement partie de la culture culinaire autrichienne. On peut s’en servir aussi bien pour les gâteaux, les punchs, les cocktails ou même pour allumer un barbecue. En bouche, dilué avec un peu d’eau, il garde une impressionnante puissance mais laisse apparaître des notes de fruits à coque, sur un arrière-plan de mélasse et de caramel.
La Devil’s Springs Vodka 151 Proof – 80 %
Appartenant à la Black Prince Distillery, cette vodka originaire des Etats-Unis est réputée pour sa forte concentration en alcool. Elle sert à réaliser des cocktails bien corsés ou des shooters flambés mais elle peut aussi servir de base pour des macérations. Certains aiment l’associer avec de la lavande ou des écorces pour les versions douces et sucrées ou alors du raifort et du piment, pour les plus téméraires.
La Good Ol’Sailor Vodka – 85 %
Quasiment inconnue à travers le monde, cette vodka est majoritairement consommée en Suède où elle est fabriquée à partir d’ogre et cultivée de manière organique. C’est donc une éco-vodka, distillée quatre fois afin d’obtenir un nez propre de fruits et un arrière-goût épicé.
La Vodka Balkan 176 – 88 %
Cette vodka serbe est mise en bouteille à la main avant d’être triplement distillée dans la chaîne des montagnes des Balkans. Avec sa couleur cristal et ses arômes de cerisiers, de céréales et de métaux, elle reste à la fois aromatique et harmonieuse, malgré sa puissance.
La Vodka Pincer – 88,8 %
La Vodka Pincer est sans nul doute l’une des plus puissantes au monde. Pour la petite histoire, si elle s’élève à 88,8 ° degrés d’alcool précisément, ce n’est pas un hasard. Elle a en effet été créée par un écossais, pour les chinois, qui considèrent le numéro 8 comme un chiffre porte-bonheur. Issue de grains de céréales mélangés à un alcool neutre et de l’eau des Highlands, elle est ensuite infusée avec des extraits de fleurs de sureau sauvage et de chardon-Marie.
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L’Absinthe - 90 %
On lui donne le surnom de « Fée verte » ou encore de « La bleue ». Ce breuvage a connu un franc succès au XIXème siècle avant d’être interdit notamment en Suisse de 1910 à 2005 ou en France de 1915 à 1988 en raison des intoxications et hallucinations qu’il provoque.
L’absinthe, dont parle Zola dans « l’Assommoir », est une liqueur élaborée à partir d’un mélange d’alcool et d’herbes distillées. On complète « La sainte trinité », composée d’anis vert, de fenouil et de la grande absinthe avec des herbes comme la mélisse, l’hysope, la racine d’angélique, la petite absinthe, l’anis étoilé et même des épices telles que la coriandre, le genièvre ou la noix de muscade.
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Le Poitin – entre 90 et 95 %
Écrit « poitín » (en irlandais) et poteen ou encore potcheen (en anglais), c’est un des plus vieux alcools spiritueux irlandais. Son nom est du à son procédé de fabrication puisqu’il est obtenu par distillation dans un petit alambic appelé « pot still », que l’on place directement sous le feu. À base d’orge maltée et occasionnellement de pommes de terre, il est ce que l’on appelle un « moonshine » déclaré officiellement comme illicite en Irlande de 1661 jusqu’en 1997. Il offre des arômes qui varient entre des notes épicés, toastées et crémeuses. Il peut être consommé pur, dilué avec de l’eau ou dans des cocktails.
Le Bruichladdich X4 – 91,2 %
Le whisky écossais Bruichladdich est le fruit d’une recette datant du XVIème siècle. La distillerie indépendante de laquelle il est issu, est la seule à posséder sa propre chaîne d’embouteillage. Il doit son nom à son mode de fabrication. Distillé quatre fois au lieu de deux et élevé en fût pendant un an sur la petite île d’Islay, il est si fort qu’il ne faudrait pas en consommer plus de deux cuillères à café.
Le Everclear – 95 %
Fabriqué aux États-Unis, l’Everclear est un alcool de maïs pur rectifié, qui est incolore, inodore et sans saveur, c’est pourquoi on le mélange souvent à d’autres choses pour en faire des cocktails. Interdit à la vente et à la consommation dans plusieurs états des Etats-Unis qui le considèrent comme trop dangereux, mieux vaut ne jamais le boire sec.
Au-dessus de 95 %, vous pouvez aussi trouver les alcools suivants :
Le Spirytus Rektyfikowany – 96 %
C’est aux polonais que l’on doit sans surprise l’invention de la vodka la plus forte de toutes. La Spirytus Rektyfikowany est un alcool rectifié à base de pommes de terre qui est potentiellement dangereux pour la santé. Ce n’est pour rien qu’il sert de produit d’entretien ou pour désinfecter les plaies. Elle est bue par les pilotes en Sibérie qui en mettent aussi dans leur réservoir lorsqu’ils sont en panne de carburant. En Pologne, il est dit qu’en boire de trop grandes quantités fait rencontrer les esprits.
Le Cocoroco – entre 93 et 96 %
Largement consommé aujourd’hui entre le Chili et la Bolivie, le Corococo fut à l’origine importé dans ces pays par la contrebande bolivienne. Il est fait à partir de la fermentation de la canne à sucre et est utilisé en guise de diluant dans des boissons « softs ». En dehors de ça, on s’en sert couramment comme solvant, pour nettoyer les plaies sur la peau ou encore pour désinfecter le matériel chirurgical.